Eva Savary
Rue de Lausanne 25
1950 Sion
079 278 97 34
Comment ralentir les ruminations mentales ?
Ne vous êtes-vous pas déjà dit : « ah si seulement je pouvais ne plus penser… »
Si l’on croise une personne qui rumine, depuis l’extérieur tout semble normal. Rien ne permet de la distinguer d’une autre personne.
Et pourtant, à l’intérieur c’est un vrai capharnaüm. On pourrait entendre dans sa tête comme un brouhaha incessant fait de pensées qui se bousculent, s’entrechoquent, s’entremêlent, un peu comme s’il y avait une machine infernale déversant des mots, des phrases et dont les rouages s’étaient grippés sur mode infini.
On aimerait que ça se calme, que ça cesse, mais plus on lutte contre, plus la machine s’emballe.
Nous nous sentons pris au piège dans notre boîte crânienne qui du coup paraît bien trop étroite pour contenir tout ce qui s’y passe.
Comment se forment ces ruminations ?
Au début, c’est souvent une simple situation qui vient appuyer sur d’anciennes blessures, sur une valeur importante pour nous qui n’est pas respectée. Alors submergés par l’émotion créée, nous nous mettons à rechercher des choses du passé qui viennent étayer ce ressentiment. Nous ressassons alors, par un questionnement de pourquoi incessant, la situation (Pourquoi elle m’a dit ça ? Pourquoi, ça s’est passé comme ça ? Pourquoi, je n’ai rien répondu ? j’aurais dû, j’aurais pu...) pour trouver une réponse qui pourrait venir soulager cette pression.
Cela engendre en nous des émotions plutôt négatives, un état d’anxiété important alimentant le film que notre mental nous projette. Nous nous sentons impuissants face à ces pensées sans savoir comment parvenir à ralentir la machine.
Et la roue tourne, tourne et tourne encore…
Quand arrive le soir, moment où tout se calme autour de nous, nous rêvons à un repos ressourçant. La soirée avance, les bâillements indiquent qu’il est l’heure de se coucher. Mais voilà, à peine la tête posée sur l’oreiller, la roue se met à tourner de plus belle, augmentant même la cadence ; créant encore plus d’idées fixes, plus de liens complètement farfelus. Notre esprit confondant le passé, le présent et transposant le tout dans le futur avec une vraie prise de tête. Nous n’arrivons plus à distinguer ce qui est important et ce qui l’est moins, tout est vécu comme une réalité « vraie », par notre cerveau.
Les nuits deviennent épuisantes. Notre corps est aussi agité que les pensées. On se tourne, on se retourne, rien n’y fait. Les pensées nous submergent et nous tiennent éveillés jusqu’au petit matin. La journée commence, tout comme la veille on se sent un vrai zombie, en pilotage automatique. Nous n’avons plus d’énergie et dans la tête, les pensées obsessionnelles continuent… continuent… Jamais fatiguées celles-là !
Les Ruminations mentales entraînent une surcharge mentale et comme conséquence une diminution de notre attention, de notre présence à ce que nous faisons. Cela augmente notre insécurité intérieure, notre manque de confiance, les doutes sur nos compétences.
Alors comment sortir de ces ruminations ?
Plusieurs solutions existent et loin d’être exhaustives, je vous en partage quelques-unes pour que vous puissiez les tester, les adapter à vos propres besoins et ressentis.
1) Apprendre à nous observer
Pour désencombrer notre cerveau et parvenir à déceler les pensées qui s’agglutinent inutilement dans notre tête, le mieux est de les observer.
Cela permet d’en saisir plus clairement le contenu pour comprendre leurs modes fonctionnements, de faire le tri parmi celles qui ne sont plus appropriées et qui ne servent à rien. Car c’est en prenant conscience de ce qui nous habite, de ce qu’elles dévoilent de nous, de ce qu’elles ont à nous dire que nous pouvons nous en détacher.
Je vous invite à prendre un carnet de note, une feuille volante fera tout aussi bien l’affaire. Transcrivez soigneusement le contenu qui apparaît dans votre mental ainsi que toutes les émotions, les peurs associées, les ressentis présents dans votre corps.
2) Être dans l’accueil
Toute émotion est à prendre en compte comme indicateur précieux d’une valeur importante mise à mal et qui mérite de s’en occuper.
Souvent nous luttons contre notre mental et, somme toute, contre nous-même. Accepter ses émotions, ses pensées c’est reconnaître ce qui est là présent et c’est un point important.
Ensuite reprenez l’exercice précédent.
Sélectionnez une émotion, situez-là dans votre corps puis accordez-lui toute l’attention dont elle a besoin.
Par ex : (la tristesse : tiens quand je repense à cet évènement, cette situation, je me sens terriblement triste. J’ai un nœud à la gorge, les yeux qui se contractent et une monstre envie de pleurer…)
Alors, accompagnez cette tristesse, soyez présent à elle, laissez-là s’exprimer par des larmes libératrices et restez attentif à comment la tristesse se modifie, évolue, se relâche.
Vous pouvez aussi lui demander, tiens qu’as-tu à me dire ? quel besoin n’a pas été entendu ?
Ecouter ses émotions, ce que nous éprouvons aide à la compréhension de qui nous sommes et de ce qui est important pour nous.
3) Se relaxer pour se recentrer
Nous avons vu que lors de ruinations, le brouhaha incessant occupe tout l’espace de notre mental ne laissant aucune place à autre chose.
La sophrologie permet de « redescendre » dans le corps qui lui est toujours dans l’instant présent, de revenir à ses sensations et lâcher le trop plein, se libérer de l’enfermement de la pensée et permettre autre chose.
Je vous propose d’expérimenter une pratique de sophrologie pour évacuer les tensions physiques et mentales.
Laissez-vous guider par ma voix à travers cet exercice audio.
4) Chercher des solutions
Lorsque nous sommes embarqués dans cette roue qui tourne en boucle, nous restons à la même place, enfermé sur nous-même sans aucune issue.
Nous avons la possibilité et surtout le choix de faire autrement car ces ruminations nous éloignent des solutions possibles et surtout de toute motivation à agir.
Il est alors temps de relever le regard et d’envisager les différentes possibilités qui s’offrent à nous.
A l’étape 2, vous avez certainement répondu à la question « quel est ton besoin ? »
Il est donc temps d’établir un plan d’action de la manière dont vous voulez satisfaire ce besoin.
Si ce besoin dépend de vous, alors concrétisez-le !
S’il dépend de quelqu’un d’autre, réfléchissez à la manière la plus appropriée de demander à l’autre de le satisfaire (en prenant en compte que la personne concernée peut refuser)
En conclusion
Un peu comme on se douche tous les jours, je vous invite à faire régulièrement une pause de quelques minutes dans votre quotidien afin d’observer ce qui se passe dans votre tête. Cela permettra de faire le tri et vous débarrasser au fur et à mesure de tout cet encombrement inutile.
Il est aussi important de prendre soin d’orienter votre regard sur ce qui vous fait du bien, vous apaise et vous met en joie.
Enfin, si cela s’avère nécessaire, je vous accompagne pour retrouver le calme intérieur.
Voir aussi :
Intéressé à plus :